De Dunedin à Christchurch

Nous avons fini par quitter Dunedin et reprendre notre route le long de la côte est.

Pour notre première étape nous avions prévu d’aller voir les célèbres Moeraki Boulders. Mais comme il faut attendre la marée basse nous avons fait un petit détour par Katiki Point. A cet endroit se dresse un phare. Il n’est pas très haut ni très impressionnant et lors de notre passage il était d’ailleurs en partie en travaux. Mais nous avons complètement oublié de le photographier parce qu’à Katiki Point il y a aussi une superbe plage avec plein de fur seals. Et pour être francs nous ne nous lassons pas de voir ces grosses bêtes jouer dans les vagues. Bon comme vous l’avez vu sur plusieurs de nos photos les otaries à fourrure ça n’a jamais l’air vraiment très actif à terre, on se demande d’ailleurs si elles ont le temps de dormir entre leurs siestes. Mais c’est très différent quand il y a des jeunes parmi elles comme c’était le cas à Katiki Point. Les jeunes fur seals courent partout, jouent dans les vagues, pourchassent les pauvres oyster catcher (des oiseaux) qui passent par là… Bref un sacré remue-ménage.

Nous sommes restés un moment assis au milieu des otaries à les regarder s’amuser, jusqu’à ce qu’un bébé décide qu’il avait envie de jouer avec nous et se rapproche vraiment très près. Hum là on a fini par s’éloigner parce que bon c’est mignon tout petit, mais les parents eux ils ont quand même de grosses dents !

Après cet arrêt la marée était suffisamment basse pour aller voir les Moeraki Boulders.

Ces énormes rochers sphériques posés sur la plage de Koekohe Beach seraient le résultats de l’agglomération de sédiments autour d’un noyau de boue fossilisée. Longtemps, ils ont fait partie intégrante des falaises qui bordent l’océan mais l’érosion a ensuite fait son travail et a fini par exposer ces rochers sur la plage. Les Moeraki Boulders ne sont pas uniques au monde, on en trouve d’ailleurs d’autres en Nouvelle-Zélande. Ceux de Moeraki restent cependant les plus accessibles et les plus emblématiques. N’empêche que même en sachant à l’avance à quoi ils ressemblaient, nous avons été vraiment surpris par ces rochers parfaitement sphériques et leur taille impressionnante.

Nous avons ensuite continué vers Oamaru. Cette ville est la plus européennes des villes du pays avec ses bâtiments de style victorien. Ces constructions en pierre d’Oamaru donnent selon nous un vrai charme de fin du XVIIIème siècle au centre-ville. Par contre les horaires d’hiver d’ouverture des magasins cafés et musées nous ont laissés perplexes : 10h00-15h30… Dire qu’on trouvait déjà que dans le reste du pays ils fermaient tôt…

Nous avons déambulé dans les rues de l’ancien port où les hangars ont trouvé une nouvelle vie grâce aux nombreuses petites boutiques et ateliers d’artistes qui y ont été installés​ et nous avons marché jusqu’à une vieille jetée où nous avons pu voir « quelques » cormorans.

Mais l’atmosphère d’Oamaru a quand même quelque chose en plus qui la rend particulière. C’est peut être ce grand moustachu qui porte un haut de forme et des bouteilles de plongée cuivrées dans le dos ou ces grands-Bi qui se cachent un peu partout dans les rues ou alors cette énorme locomotive à vapeur qui semble tout droit sortie d’un roman fantastique… C’est cela et bien d’autres choses encore qui font d’Oamaru la capitale du Steampunk. Elle organise d’ailleurs un festival sur ce thème chaque année au mois de juin.

Mais qu’est ce que c’est encore ce truc ? Le Steampunk, qui veut dire littéralement « punk à vapeur », est un courant initialement littéraire qui mêle machines à vapeur et esthétique victorienne dans un monde rétro-futuriste, voir uchronique, le tout dans une atmosphère proche de celle de la société industrielle du XIXème siècle. Simple non ? Si ce courant est né dans les années 1980 on trouve déjà certains aspects de Steampunk dans les œuvres de Jules Verne.

Sans hésiter, et sur le conseil avisé de Michaël, nous avons fait un petit détour par le Steampunk Head Quarter, avec ses innombrables machines et sculptures. C’est une sorte de musée/salle d’exposition dédié au courant Steampunk. L’ambiance industrielle et les différentes œuvres y sont vraiment intéressantes. Mais ce qui nous a le plus surpris c’est The Portal, une pièce totalement inattendue remplie de lumières et de miroirs qui se cache derrière une porte tout ce qu’il y a de plus classique. On vous laisse découvrir tout ça en photos.

Après Oamaru direction Akaroa, un petit village portuaire niché au cœur de la Banks Peninsula. Akaroa se distingue par son histoire un peu particulière. Il s’agit de l’une des seules colonies françaises de Nouvelle-Zélande et l’on retrouve des traces de cet héritage dans toute la ville. Certains noms de rues sont en français et les drapeaux tricolores sont partout. Au XIXème siècle, des baleiniers français partaient de ce port pour pêcher et les français eurent l’idée d’y établir une colonie. Des colons français ont acheté des terres aux maoris mais le temps que l’expédition officielle partie de France arrive, le traité de Waitangi avait été signé et la Nouvelle-Zélande était devenue une possession britannique. Les français ont donc du se contenter d’Akaroa au lieu de coloniser tout le pays.

Nous avons profité de ce petit coin de France pour acheter une vraie baguette et des croissants (hors de prix, mais bon…), et nous avons flâné dans les rues et les boutiques, assez désertes en cette saison. Les commerçants étaient du coup tout contents de pouvoir parler à quelqu’un. Nous nous sommes attardés dans une très jolie boutique de minéraux en tout genre, des fossiles aux pierres précieuses en passant bien sûr par la jade locale. Qui sait, peut-être même qu’un certain petit garçon belfortain aura droit à un morceau de Nouvelle-Zélande…

Pendant cette semaine de road-trip, nous avons commencé à vraiment sentir l’arrivée de l’hiver et surtout la fin de la saison touristique. Les nuits étaient bien plus fraîches, les jours commençaient à être vraiment courts, mais surtout les plages et les campings étaient pratiquement déserts. Nous avons même été complètement seuls dans un des campings de la Banks Peninsula. Pourtant, avec la nuit qui tombe à 17h c’est quand même plus agréable de vivre dans une vraie maison plutôt que dans une voiture, nous nous sommes donc hâtés de rejoindre Christchurch où nous attendait notre prochain helpx.

10 commentaires sur “De Dunedin à Christchurch

  1. Sourire jusque derriere les oreilles d’un certain petit garcon belfortain a la lecture du passage le concernant…….et gros regret de sa part de devoir attendre encore siiiiiiii lonnnnnnnnngtemps pour savoir ce que c’est ! Il pense que ce sera un silex ??

    Sinon, vos boulders ressemblent vraiment a des miches sorties du four !……et j’ai pas vraiment compris le steampunk, mais ils me paraissent quand meme un peu fous ces anglais, non ?
    Et pour finir, vous avez desormais la preuve que votre blog est lu dans son integralite et avec grande assiduite et ca, ca merite une recompense souvenir pour la maman du petit garcon belfortain, n’est ce pas ?

    1. Le petit garçon belfortain peut essayer de deviner, mais ce n’est pas un silex. Quand à la maman, si elle est sage elle aura peut-être un petit quelque chose aussi, mais rien qui ressemble à un sac à main, on a nos vols de retour et maaaaalheureusement nous n’aurons pas assez de temps à Dubaï pour passer par le duty free…

  2. toujours des rencontres et decouvertes magiques et insolites qui nous font rever!!
    groooos bisous a vous 2

  3. On est preneur pour le boulder ballon de foot. Celui la au moins louna ne le démolira pas.
    Bonne continuation

    1. Hahaha ok. Peut être que si on ne prends que ça dans le sac au retour on ne dépassera pas trop la limite de poids de l’avion.
      Bisous à tous les deux

  4. Coucou,

    Comme toujours des photos magnifiques. Un concept comme le « portal » a été exposé à Nancy il y a quelques années, renforcé par de l’eau au sol et juste un pont étroit pour s’y tenir. J’y étais allée, j’avais trouvé cette pièce absolument magique, j’aurais pu y rester des heures.

    Gros bisous

    1. Ouiiii nous aussi. C’est fou comme un concept aussi « simple » peut être aussi fascinant.
      Bisous

  5. Steampunk a un petit air de Siberia … Y avez vous rencontré Kate Parker?
    Bisous

    1. Ah mais oui mais carrément maintenant que tu le dis… Ça fait totalement penser à ça, il y a même le train et tout. Malheureusement pas de Kate dans les parages. On a pas du réussir à résoudre la totalité des énigmes. Il faudra qu’on y retourne.
      Bisous à toute la famille.

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