La santé en voyage

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Partir à l’étranger ne signifie pas forcément partir en totale insouciance. Un accident est d’ailleurs plus fréquent une fois sorti du quotidien et de ses habitudes. Ces imprévus sont d’autant plus fâcheux qu’ils peuvent parfois coûter très cher et amputer gravement le budget d’un voyage.

Pour éviter toute mauvaise surprise, il vaut mieux vous renseigner avant le départ sur les conditions de prise en charge de vos dépenses de santé.

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L’Assurance Maladie française

L’Assurance Maladie permet, dans les conditions fixées par la loi, de bénéficier de la prise en charge de ses frais de santé en cas de maladie ou de grossesse à toute personne :

  • travaillant en France,
  • résidant en France de manière stable et régulière, lorsqu’elle n’exerce pas d’activité professionnelle.
  • ne bénéficiant pas d’un régime spécifique d’Assurance Maladie

Les personnes qui cessent de remplir les conditions pour relever d’un régime obligatoire d’assurance maladie et maternité bénéficient tout de même du maintien de leurs droits aux prestations en espèces des assurances maladie et maternité, pendant 12 mois suivant l’instant où ces conditions ont cessées d’être remplies (il existe également des situations particulières que je ne vais pas détailler ici).

L’Assurance Maladie peut donc couvrir certaines dépenses de santé en voyage.

 

Pour des voyages de courte durée… l’Assurance Maladie française peut couvrir certaines dépenses de santé à l’étranger. Attention tout de même aux différences selon votre destination.

Au sein de l’Union Européenne, de l’Espace Économique Européen et de la Suisse, la Carte Européenne d’Assurance Maladie permet de simplifier les démarches et de bénéficier d’une prise en charge des frais médicaux directement sur place, selon la législation du pays visité. Cette carte est délivrée dans un délai de 15 jours sur simple demande auprès de votre Caisse d’Assurance Maladie et est valable 2 ans.

En dehors de ces zones, seuls les soins médicaux urgents et imprévus sont éventuellement pris en charge. Il faudra dans tous les cas faire l’avance des frais et conserver précieusement les factures. C’est la Caisse d’Assurance Maladie qui apprécie a posteriori si les soins constituaient une urgence ou non et donc s’ils seront remboursés. Pour un voyage hors de l’Union Européenne, de l’Espace Économique Européen et de la Suisse, souscrire une assurance voyage en complément peut donc être intéressant même dans le cadre d’un séjour de courte durée.

En cas de congé sabbatique… le contrat de travail du salarié est suspendu. Donc officiellement, le salarié ne travaille plus et ne remplit plus une des conditions de prise en charge des frais de santé par l’Assurance Maladie.

Démissionner ou prendre un congé sabbatique n’entraine cependant pas une suspension immédiate des droits à l’Assurance Maladie. En principe ils sont maintenus pendant un an à compter de la date à laquelle les conditions ont cessé d’être remplies.

Mais pour bénéficier du maintien des droits il faut résider de manière stable et effective en France !

Et la résidence stable et effective au sens du code de la sécurité sociale c’est vivre de façon permanente en France ou ne pas partir à l’étranger plus de 3 mois cumulés par année. Il faut donc vérifier que vous remplissez bien les conditions pour rester couvert par l’Assurance Maladie française.

Mais comme de toute façon pour un séjour en dehors de l’Union Européenne la prise en charge des frais de santé reste parcellaire et aléatoire, il vaut mieux se poser la question des autres modes de couverture.

 

Les assurances liées aux cartes bancaires

Certaines cartes bancaires incluent une assurance voyage dans leur offre. C’est le cas des cartes de type Visa Premier ou Gold Mastercard pour des voyages inférieurs à 3 mois.

Ces assurances couvrent en général, sous certaines conditions et limites :

  • les dépenses de santé dans une certaines mesure
  • les frais en cas d’annulation ou de modification du voyage
  • la perte ou le vol des bagages
  • la responsabilité civile

Les montants couverts et les franchises dépendent de la carte utilisée.

En cas de voyage prolongé, sachez qu’au delà de 3 mois de voyage seule l’assurance voyage privée couvre ces risques.

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Les assurances voyage

Il existe un grand nombre d’assurances voyage couvrant la plupart des risques médicaux. Le site www.pvtistes.net a réalisé un comparateur très complet des principales assurances (même s’il met bien sa partenaire en avant). Notez qu’il existe des assurances voyage spéciales permis vacances travail, (PVT ou Working Holiday) qui sont d’ailleurs obligatoires dans certains pays.

Ces assurances couvrent en général les principaux risques à savoir :

  • Frais médicaux : hospitalisation, consultations de médecins, radiographies, soins dentaires d’urgence, (parfois frais d’optique)…
  • Assistance : transport médical, rapatriement sanitaire, retour anticipé de sinistre ou de décès d’un proche, avance de fonds en cas de vol, assistance juridique, rapatriement du corps en cas de décès…
  • Responsabilité civile : dommages corporels, dommages matériels…
  • Accidents et prévoyance : capital invalidité, capital décès
  • Assurance bagages

Les seuils de couverture et le montant des primes varient. A vous de voir quelle assurance correspond le mieux à vos besoins et vos ressources.

Notez que les assurances spécifiques aux permis vacances travail peuvent également vous couvrir en tant que simple touriste dans d’autres pays que celui du PVT sous certaines conditions (par exemple : dans la limite de la durée de validité du permis vacances travail, pour une période restreinte,…).

Vérifiez bien les conditions de l’assurance à laquelle vous souhaitez adhérer.

Il existe aussi des assurances voyage plus classiques si vous préférez vous limiter au tourisme.

Nous avons opté pour Chapka CAP Working Holiday, qui nous a semblé la plus complète et qui nous couvrira également en tant que touriste au Laos et en Australie (couverture pour 90 jours maximum en tant que touriste dans le monde entier) .

Il est vrai que le coût de l’assurance peut sembler excessif voir inutile. S’en passer est tout de même assez téméraire, surtout si vous vous rendez dans certains pays où les frais médicaux sont élevés (USA, Canada…). Cela reste quand même un choix personnel. A vous de choisir si vous préférez économiser quelques euros en espérant qu’il ne vous arrive rien ou souscrire une assurance sans avoir l’occasion de l’utiliser.

Attention dans le cadre d’un permis vacances travail certains pays exigent que vous soyez couvert par une assurance. C’est notamment le cas pour l’Argentine, le Canada ou la Nouvelle-Zélande. La question de la souscription ou non d’une assurance ne se pose donc pas.