Dunedin et l’Otago Peninsula

En quittant les Catlins nous avons poursuivi notre remontée vers le nord le long de la côte est, direction Dunedin. Nous y sommes restés 3 semaines en tout, nous y avons fait deux différents helpx (avec un petit tour vers le Mont Aoraki entre les deux) et nous y avons rencontré pleins de gens formidables.

Tout d’abord il y a eu nos hôtes Marcelle et Linus ainsi que leurs filles Arya et Lisel qui nous ont accueillis plus que chaleureusement. Au passage on vous laisse tenter de deviner quelle est la profession de Linus… (oui, c’est en rapport avec un célèbre manchot, et on vous assure qu’on a pas fait exprès).

Bref nous sommes donc restés une semaine aux côtés de cette famille vraiment incroyable. Avec eux nous avons passé des super soirées à discuter, rire et jouer aux cartes. Bien sûr nous étions aussi là pour travailler. Il y en a qui bossent hein c’est sérieux ici. Notre mission consistait à creuser une tranchée et gravillonner un chemin pour drainer plus facilement la pluie dans leur jardin et l’enclos de leurs ânes. Facile hein? Oui enfin pas tant que ça parce que ledit enclos était à flanc de montagne et donc 30 mètres plus haut que le tas de gravier que nous devions monter. Et comme il avait beaucoup plu, au fil de nos passages le gazon sur le trajet à remonter était de plus en plus boueux. Évidemment ça n’a pas raté on s’est retrouvé étalés au moins une fois chacun dans la boue. Le reste du temps on faisait des figures plutôt artistiques chaque fois qu’on se déplaçait.

Heureusement, dans cette galère nous n’étions pas seuls. Alex et Matt, deux champenois, étaient là en helpx en même temps que nous. Ils sont en Nouvelle-Zélande pour un objectif bien précis : faire les neuf great walks du pays (des randonnées de plusieurs jours parfaitement aménagées et qui passent par des endroits exceptionnels). Quand nous les avons rencontrés ils en avaient déjà fait deux et se préparaient à faire celle de Milford Sound. Avec eux nous sommes allés visiter un peu les environs. On est surtout allés voir un concours de chien de bergers. Le soir nous n’avons pas échappé à une remarque de Linus « vous êtes à Dunedin pour encore 3 jours et avec tout ce qu’il y a à faire dans le coin vous choisissez un concours de chiens de berger ? »… Bah oui quoi on en avait jamais vu en vrai.

Et puis à la fin de la semaine, Tim, une thaïlandaise venue étudier et perfectionner son anglais, est arrivée dans la famille. Il y en avait de la vie dans cette maison !

Avant de quitter définitivement Dunedin nous sommes d’ailleurs retournés voir Marcelle et Linus qui nous avaient invités pour déjeuner. Bon on a eu un petit problème sur le chemin, on s’est trompés de maison et comme il était impossible de faire demi-tour Aurore a commencé une marche arrière de 100 mètres sur le chemin d’accès boueux et en pente du voisin de Marcelle et Linus. Elle a dis « t’inquiète je gère »… et paf dans le bas-côté. Julien a amélioré la situation en mettant aussi la roue avant dans le fossé. Finalement il a fallu demander l’aide du voisin en question pour nous sortir de là avec son gros 4×4 parce qu’évidemment plus on tentait de sortir moins ça marchait. Les propulsions, c’est vraiment une plaie.

Enfin bref Obi va bien. Elle a d’ailleurs eu droit à de nouvelles plaquettes de frein et de l’huile toute neuve mais ça n’a rien à voir.

Pour notre second helpx à Dunedin nous avons été accueillis par Trudi et David. Nous les avons aidés à entretenir leur jardin. Et quel jardin!! C’est une énorme propriété référencée​ parmi les parcs de la ville. Parfois des évènements comme des anniversaires ou des mariages y sont célébrés. Pour vous dire, l’une de nos missions consistait à tailler leurs hortensias avant l’hiver… ça nous a pris 4 jours et pourtant nous n’avons pas trainé. Ah on a aussi eu droit à nos premières chutes de neige. Pas grand chose mais c’était suffisant pour voir les collines des environs et Obi recouvertes d’une fine couche de neige.

Dans ce jardin nous avons aussi rencontré Joe, le jardinier. Musicien passionné, il nous a invité à venir écouter jouer son groupe dans l’un des pubs irlandais de la ville. Nous ne nous sommes pas fait prier et la soirée était géniale. Et puis finalement Joe et sa compagne Jill nous ont invités à passer quelques jours chez eux à Portobello, sur la péninsule d’Otago, et nous avons passé un excellent weekend en leur compagnie !

Ils nous ont emmenés au sommet du Mt Cargill d’où il y a de belles vues sur la région (et de chouettes possibilités de photos), sur Signal Hill d’où l’on a une vue imprenable sur la ville, et nous sommes allés nous promener avec eux le long de la jetée d’Aramoana où nous nous sommes fait suivre par un manchot pygmée. Oui oui tout à fait, un manchot pygmée, le même genre que celui qu’on a eu tellement de mal à entrevoir la nuit sur Stewart Island, s’est amusé, en plein jour, à nager à côté de nous pendant toute notre promenade, à l’aller comme au retour. En tout cas Jill était ravie, c’était la première fois qu’elle en voyait un.

Ce soir là, après un petit tour par la brasserie Emerson, nous sommes allés voir un match de rugby avec eux. Et avec 44 points à 28 les Highlanders de Dunedin ont fait un super match. Voir un match de rugby en Nouvelle-Zélande : check !

Pendant ces trois semaines nous avons aussi eu largement le temps d’explorer la ville et ses environs. Nous avons commencé par… une rencontre de modélisme ferroviaire (oui, c’était une idée à Julien).

Avec Obi nous sommes allés au sommet de Baldwin Street, l’une des rues les plus escarpées du monde avec une pente moyenne de 20% et un maximum de 35% au sommet (et ça avant de changer les plaquettes de freins d’Obi, mais ça n’a rien à voir non plus). Nous avons aussi parcouru la ville à la recherche des œuvres de street-art cachées un peu partout, nous avons bien sûr été voir la gare qui est assez jolie, nous avons fait un tour au musée… Bref, nous ne nous sommes pas ennuyés !

On est aussi allés plusieurs fois sur la péninsule d’Otago et notamment à Sandfly Bay où nous avons vu des fur seals (otaries à fourrure), des sea lions (lions de mer) et un yellow-eyed​ penguin qui nous a impressionné parce qu’il est monté au sommet d’une pente de sable méga raide. C’était vraiment à la limite de l’escalade.

Nous avons aussi fait une randonnée pour voir les Organ Pipes, des roches issues d’une éruption volcanique qui ont pris une forme assez étrange rappelant les grandes orgues des églises européennes, et nous avons marché jusqu’à Tunnel Beach, une plage accessible par un tunnel creusé à même la roche. La fille d’un Lord voulait pouvoir aller facilement à la plage devant la demeure familiale, mais la demeure en question était sur une falaise, et la plage 50m en contrebas. Le Lord a donc fait creuser un tunnel, mais vu l’état et la température de la mer à cet endroit, nous sommes à peu près certains que la fille ne s’est pas baignée une seule fois !

Histoire de nous réchauffer un peu nous avons ensuite repris la route vers le nord.

6 commentaires sur “Dunedin et l’Otago Peninsula

  1. SUPER – Continuer a vous faire plaisir. De superbes paysages et partages.

  2. Je me demande si apres etre retournes a San Francisco, vous seriez pas de retour en France, a Etretat plus precisement ?…

    1. Oui, les maisons ressemblent beaucoup aux Painted Laidies de San Francisco. On a eu une meilleure météo à Dunedin que le jour où on a été les voir à SF par contre !
      Pour Etretat, je n’y étais jamais, donc je ne peux pas dire…Mais la côte nous a effectivement fait un peu penser à la Normandie ou à la Bretagne…

  3. Du coup Linus, il est ou bien vétérinaire de Blue penguins / Yellow-Eyed penguins, ou bien informagicien… Je dis qu’il est informagicien (d’ailleurs, ça se passe bien en terme de prénom entre le père et la fille !).
    Sinon Dunedin, ça avait l’air vachement dépaysant entre les tartes flambées et le modélisme ferroviaire 🙂

    Au passage, j’avais oublié comme ça avait l’air fainéant un fur seal, merci de me le rappeler !! :p

    1. Bon on aurait du faire plus compliqué. Oui on a trouvé un Linus informaticien qui a une fille héroïne de Game of Thrones. Par contre, si c’était dépaysant, c’était une tarte flambée avec les ingrédients de Nouvelle-Zélande. On s’est retrouvé avec une tarte flambée à la farine qui gonfle toute seule et du cottage cheese… Résultat pleins de grumeaux dans la base et une pâte trop épaisse. On va continuer de s’entraîner.

Les commentaires sont clos.