Rotorua

Après Hobitton nous avons commencé notre descente vers le Sud et nous avons trouvé un wwoofing entre Tauranga et Rotorua.

Nous avons été chaleureusement accueillis par Peggy, Peter et leur fils Corin pour une semaine qui est décidément passée bien trop vite. Ils nous ont donné tout un tas de bonnes adresses en Nouvelle-Zélande mais nous ont aussi fait découvrir certaines parties de la France, qu’ils ont visitée plusieurs fois, dont nous n’avions jamais entendu parler. Ah et puis Julien a été ravi de découvrir que Peter était passionné de trains miniatures et qu’il y a plein d’endroits où en voir en Nouvelle-Zélande. Du coup Peggy a donné à Aurore plein d’idées de choses à faire en attendant Julien.

Il faut aussi rétablir la vérité : la Nouvelle-Zélande a certes hérité de la culture anglo-saxonne mais jusqu’ici nous avons très bien mangé chez tous nos hôtes. En plus de ça, Peggy est passionnée de cuisine, alors ne vous inquiétez pas pour nous de ce côté-là, tout se passe très bien. Ils nous ont même fait découvrir quelques bons vins néo-zélandais. Bon à côté de ça, c’est vrai que l’on cherche toujours à identifier certaines choses étranges rangées au rayon alimentaire des supermarchés et à comprendre leur utilité (par exemple la crème de maïs en boite ou le gros bloc rectangulaire jaune d’un kilo qu’ils appellent fromage).

Pendant les deux premiers jours chez Peggy et Peter, une pluie battante est tombée en continue. Nous en avons donc profité pour aller dans des thermes tout près. Aurore est aussi allé suivre un cours de Yoga avec Peggy et l’une de ses filles. Rassurez-vous, elle s’en est sortie sans l’aide des pompiers.

Et puis la pluie a cessé et nous avons enfin pu visiter Rotorua.

Alors, pour tout vous dire, quand on arrive à Rotorua on le sait, enfin on le sent. Sur la route, près de vingt minutes avant d’arriver, une odeur de salade d’œufs en décomposition commence à se faire sentir. Eh oui, Rotorua sent le souffre. Mais Rotorua a une bonne raison pour ça : elle est située au beau milieu d’une zone d’activité géothermique. Et d’ailleurs c’est même pour voir ça que nous voulions y aller.

Évidemment, plus nous nous sommes approchés plus l’odeur était forte. Et puis tout à coup, au détour d’un virage nous avons aperçu les premières fumerolles s’élever au dessus de la ville.

Mais le plus impressionnant c’est que l’activité géothermique fait vraiment partie intégrante de la vie des habitants de Rotorua. Il nous a suffit de nous promener dans le Kuirau Park pour nous en rendre compte. Imaginez un parc classique et tout à fait banal dans n’importe quelle ville du monde. Et bien le Kuirau Park c’est ça mais à la place des plates bandes de roses vous pouvez déambuler entre les mares d’eau bouillonnantes et les fumerolles le tout au beau milieu de la ville (totalement gratuitement et en évitant quand même de passer au dessus des barrières pour s’approcher trop près).

Nous avons aussi fait un tour dans le Government Gardens. C’est un très joli jardin à l’anglaise au milieu duquel se tient le magnifique Bath House Building aujourd’hui transformé en musée. Malheureusement, ce bâtiment a été fragilisé par le tremblement de terre de novembre 2016 et est fermé au moins jusqu’au mois d’avril prochain.

Et puis nous avons traversé Ohinemutu. Il s’agit d’un village maori considéré comme le vrai centre historique de la ville, celui d’avant l’arrivée des colons. Nous avons pu y admirer la place centrale et le superbe Marae. C’est un peu la grande salle des fêtes et de réunion des maoris. Toutes les décisions importantes pour la communauté y sont prises et les plus grosses fêtes s’y tiennent. C’est par contre un lieu très protégé par les maoris. Personne ne peut y entrer sans avoir été invité par un membre de la communauté. Par contre, une fois accueilli à l’intérieur de l’un d’eux, vous y êtes considéré comme un invité à vie et pouvez y entrer n’importe quand. Tous les marae modernes ne sont pas aussi jolis que celui d’Ohinemutu. Sur la façade, il est possible d’admirer de superbes sculptures qui représentent les ancêtres du clan installé là. A coté se trouvent de nombreuses sculptures de bois. Il faut savoir que ces statues n’ont le plus souvent aucun sens religieux. Elles représentent en général les ancêtres et l’histoire du clan. D’ailleurs les maoris ne vénèrent pas des dieux, ils se considèrent comme chrétiens (ils ont été convertis par les missionnaires) même s’ils ont en plus leur propre mythologie fondée sur tout un tas d’éléments naturels.

Pour en revenir à Ohinemutu nous avons marché dans les rues de la ville et nous avons pu y voir à quel point la géothermie fait partie du quotidien des maoris. Dans ce village, des fumerolles se dégagent de presque tous les jardins et de certains caniveaux. Les gens ici vivent littéralement avec l’activité géothermique. D’ailleurs, l’une des attractions touristiques de la région c’est de manger un repas traditionnel maori, directement cuit dans les sources d’eau chaude. C’est un peu la version géante de la cuisson vapeur. Evidemment Rotorua n’a plus rien à voir avec le petit village maori de l’époque précoloniale. Avec l’arrivée des européens, la ville s’est peu à peu transformée en une grande station thermale. On y trouve donc assez facilement des piscines et des bains d’eau chaude pour se détendre et profiter des bienfaits de la géothermie.

Nous, nous sommes contentés d’un bain de pieds dans le Kuirau Park, bon pas longtemps parce c’est quand même vachement chaud comme eau et que les rivières froides sont plus agréables en cette fin d’été.

Nous avons aussi fait quelques randonnées dans la région mais le temps est passé bien trop vite et à cause de la météo nous n’avons pas pu faire tout ce que nous voulions.

Il a pourtant fallu partir parce que nous avions prévu d’aller tout à l’est dans la Hawke’s Bay pour un évènement bien particulier. Mais nous vous raconterons ça dans un prochain article.

Sur la route, nous nous sommes arrêtés voir les impressionnantes Huka Falls (une des chutes les plus puissantes de Nouvelle-Zélande en termes de débit : 220 000 litres par seconde) et la ville de Taupo, mélange de station balnéaire et de petit village suisse.

6 commentaires sur “Rotorua

  1. Rotorua, ça sent le souffre => tussors !
    Vous avez fait quoi du coup en WWOOFing chez Peggy et Peter a part caresser des chevaux et s’occuper de trains électriques ?

    1. C’était un helpx en fait, on a pas encore trouvé de wwoofing. Bon c’est surtout que y’a 10 fois plus d’offres de helpx que de wwoofing. Mais bon c’est plus simple si on parle juste de wwoofing.

      Sinon, chez Peggy et Peter c’était surtout des petits boulots dans le jardin : taille d’une vigne géante, nettoyage d’un toit, faire un gros tas avec des morceaux de bois,… Quand il pleuvait on a fait un peu de rangement et on a lessivé les murs de leur salon/cuisine.

  2. Ce serait pas un peu une manie chez les neo zelandais de lessiver les murs ??
    Il me semble en effet que vous avez deja fait ca sur un precedent wwoofing…..mais bon, s’il y a que ca pour leur faire plaisir….lessivez, lessivez jeunes gens !

    1. Euh non on ne l’a fait que chez Peggy et Peter… Mais c’était notre wwoofing précédent, ce n’est pas notre wwoofing actuel.

  3. Euh, sinon je connais pas trop la difference entre un helpx et un wwoofing ….

    1. En résumé : c’est le même principe, mais le wwoofing c’est dans une ferme bio, alors que le helpx ça peut être n’importe où (même pas forcément une ferme).

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