Après avoir quitté Thames, nous avons rejoint Whakatane (d’où nous sommes partis pour une excursion sur White Island).

Puis nous nous sommes lancés sur les routes pour la suite de nos vacances bien méritées.

Et ça tombe bien, avec le printemps et le soleil qui revenaient, les magnifiques plages presque désertes de la côte Est étaient parfaites pour cela. Nous en avons profité pour jouer les aventuriers solitaires et retravailler un peu notre bronzage.

Le 7 octobre, nous voulions assister au premier lever de soleil du monde. Après un réveil à 5 heures au milieu d’un pré en bord de mer qui s’est mystérieusement rempli de vaches pendant la nuit, suivi d’une demi heure de route en gravier, nous avons entamé l’ascension des 800 marches qui nous séparaient du phare d’East Cape, le point le plus à l’Est du pays. La récompense valait bien ces quelques efforts. Avec quelques autres andouilles avec la même idée stupide courageux, nous avons attendu ce moment unique et à 6h33 ce jour là, nous avons été les tous premiers à voir apparaître la lumière du jour.

Après ce réveil matinal, dont ceux qui connaissent Julien peuvent légitimement douter, nous sommes retournés nous coucher. Bah oui quand même nous avons fait deux fois l’ascension des 800 marches, une fois de nuit et une fois la veille pour voir le phare, ça valait bien une grasse matinée.

Et puis nous avons continué sur la côte Est jusqu’à Gisborne.

En chemin, nous avons trouvé plusieurs anciennes jetées, de superbes plages presque désertes et même les ruines d’une vieille usine.

Nous avons ensuite passé quelques jours dans la région de Gisborne, c’est là que le Capitaine Cook, aurait posé pour la première fois le pied en Nouvelle-Zélande et c’est en théorie l’un des endroits les plus ensoleillé du pays… Après 2 jours de pluie nous avons enfin pu visiter la ville et ses environs.

A quelques kilomètres de Gisborne se cachent les magnifiques Rere Falls. Et oui même après presque dix mois dans le pays nous continuons d’aller voir des cascades! Allez bientôt elles vont vous manquer autant qu’à nous. Presque au même, endroit se trouve le Rere Rockslide, une cascade dont l’eau a poli la roche au fil des siècles et qui est utilisée en été comme un énorme toboggan naturel.

Comment ça marche? Et bien comme ça :

Et pour ceux qui se poseraient la question : en effet c’était une mauvaise idée, l’eau était glacée.

Nous avons ensuite fait un détour par le lac Waikaremoana, autour duquel se trouve l’une des neuf great walk du pays. Nous en avons d’ailleurs fait un petit bout avec une vue imprenable sur le lac et nous avons visité les environs. C’est d’ailleurs un endroit paisible très loin des villes et pas forcément très facile d’accès à moins d’aimer les routes en gravier de 150km. Nous avons vraiment apprécié la quiétude et le silence qui y régnaient.

Nous sommes ensuite retournés à Napier que nous avions à peine entrevu en février pour le Te Matatini. Il aurait été dommage de passer à côté car Napier est sensiblement différente des autres villes du pays. Un tremblement de terre l’ayant entièrement détruite en 1931, elle a été reconstruite selon le style architectural à la mode à l’époque : l’Art Déco…. Et ça lui donne un cachet délicieusement rétro. Nous avons donc fait un bond dans le temps en nous promenant dans les rues de la ville. Nous avons aussi fait un tour par l’aquarium pour y voir… des kiwis!!! (Mais pas seulement)

Le lendemain matin, nous faisions tranquillement la vaisselle en bord de mer près de Napier en discutant avec Joke et son compagnon (notre copine rencontrée à Otaki en helpx) quand soudain nous avons aperçu deux orques qui nageaient à quelques mètres du rivage. Nous avons donc tout laissé tomber (sans rien casser, c’est du plastique) et sommes partis pour un jogging matinal imprévu à la poursuite de ces deux géants. Ils ont longé la plage et nous pouvions presque les regarder dans les yeux. Ils ont nagé ainsi jusqu’à rejoindre deux autres orques et une raie qui devait se demander ce qui se passait. Ce fût vraiment un moment incroyable, encore aujourd’hui nous avons du mal à en revenir.

Après cela Julien a déclaré : « C’est vachement dangereux la mer ici! Je ne me baigne plus! »

Tout ça pour quatre tout petits orques !

Ce jour là, après nous être remis de cette énorme surprise, nous sommes repartis en direction du Tongariro National Park.