Il est impossible de parler de la Nouvelle-Zélande sans évoquer l’intense activité sismique et volcanique qui rythme la vie de ses habitants.

Nous vous avons déjà parlé des séismes lorsque nous évoquions Christchurch ou Kaikoura et nous vous avons montré les effets incroyables de l’activité géothermique lors de notre article sur Wai-o-Tapu, passons maintenant à l’activité volcanique du pays.

Pour cela nous vous emmenons pour une petite excursion sur White Island.

Située au large de Whakatane, au Nord Est de l’île du Nord, White Island est la partie émergée d’un volcan sous marin (70% du volcan est sous l’eau). Le capitaine Cook qui a découvert la Nouvelle-Zélande n’avait d’ailleurs pas vu que c’était un volcan. Nous nous demandons bien comment il a fait parce que l’on voit les fumerolles depuis la côte à près de 50 kilomètres de là.

White Island est d’ailleurs le volcan le plus actif de Nouvelle-Zélande, sa dernière éruption majeure remonte à 2012, elle a duré un an. Rien d’exceptionnel, sa plus longue éruption enregistrée a duré 25 ans (de 1975 à 2000). White Island est donc surveillée de très près par les volcanologues. Tout cela explique qu’il n’est pas question de s’y aventurer sans un guide et un minimum d’équipement.

Partons donc ensemble à la découverte de White Island.

Après une traversée en bateau pendant laquelle on peut voir des manchots pygmées, des otaries et parfois même des baleines prendre leur bain, le bateau atteint finalement White Island et l’entrée du cratère.

Ce jour là l’indice d’activité est de 1 sur une échelle de 0 à 5 (cinq étant l’éruption). Ça peut vous sembler faible mais ça nous suffit largement, courageux mais pas téméraires hein !

En posant le pied sur l’île, la guide égraine les mesures de sécurité rappelant bien à tous que le site est loin d’être sans danger, qu’une éruption peut survenir à tout moment et qu’il vaut mieux marcher aux mêmes endroits qu’elle. « Ne prenez pas de raccourci ça pourrait être le dernier de votre vie ».

Vous écoutez d’une oreille ces consignes de sécurité en regardant sceptique l’une des membres du groupe venue en bottines à talons hauts.

Pendant ce temps, la guide rappelle que White Island est un volcan explosif, lorsqu’il entre en éruption il projette des morceaux de lave durcie appelés bombes volcaniques, et vu leur taille ça peut faire très mal. Les petits casques fournis ne sont certainement pas suffisants et il faudra courir se mettre à l’abri en cas d’éruption. Où ? C’est une très bonne question, merci de l’avoir posée.

Commençons maintenant l’exploration du cratère au milieu des roches et des vapeurs aux odeurs de souffre. Le décor ressemble un peu à ce que l’on peut voir à Wai-o-Tapu même si l’activité volcanique est bien plus intense. Il commence d’ailleurs à faire bien chaud ici et l’odeur de souffre se fait de plus en plus forte.

C’est le moment de prendre un bonbon acidulé pour saliver un peu, ça aide à supporter les vapeurs sulfurées.

Après quelques minutes de marche nous voila arrivés au cœur du cratère. Le groupe est minuscule face à ce lac bleu-vert et ces énormes fumerolles (et on vous le rappelle le niveau d’activité n’est que de 1 sur 5).

Il est difficile de vous décrire précisément ce que l’on peut ressentir au milieu de ce paysage lunaire. Heureusement nous ne vous avons pas oubliés et nous avons fait une petite vidéo.

Nous avons aussi testé pour vous l’eau des volcans… Et c’est loin d’être de la Volvic!

Pas bon ?… Cette rivière à un goût métallique proche de celui du sang. Une autre un peu plus loin est plus acidulée, un peu comme du jus de citron. Bon c’est vrai que nous avons connu des limonades plus rafraichissantes.

La visite se termine par un passage au milieu des ruines d’une ancienne usine d’extraction de soufre datant du début du siècle dernier, puis arrive déjà le moment de reprendre la mer.

Et voila nos photos de cette journée :